De part et d’autre de la Méditerranée, une partie de la jeunesse se projette de l’autre côté de la mer.
En France pour certains il est question de la terre des origines, de la douleur et de la difficulté à assumer une double culture.
En Algérie on rêve de liberté, d’ascension sociale… en regardant la télévision… on rêve, tout simplement pour oublier les difficultés de la vie.
La rencontre entre de jeunes danseurs hip hop algériens et de jeunes français dans le cadre de l’année de l’Algérie en France a permis de confronter les rêves, de mélanger les imaginaires. Au-delà de l’histoire de cette rencontre entre les deux rives de la Méditerranée, il s’agit de la restitution vers la « terre des origines » de cet apport méditerranéen qui a rendu le hip hop français si original mais aussi de l’introduction d’une certaine douceur, d’une part de féminité dans un monde qui en est dépourvu.
Pour l’instant, en Algérie, il n’y a plus d’imaginaire, il est question d’ennui. Pour les jeunes danseurs algériens, il est question de survie.
Pour Kader Attou, il s’agissait de mettre en espace la notion d’ennui, d’enfermement et le rêve de liberté. Il utilise le hip hop comme un outil au service d’un message. De la revendication sociale des origines du hip hop à la question de l’exil que posent les jeunes algériens, comment réfléchir au rôle de la culture, au rôle de la mémoire, au rôle de la danse dans le contexte particulier des relations entre la France et l’Algérie ?
Douar trouve aujourd’hui une résonance toute particulière dans l’actualité, dans ce drame humain qu’est l’exil de populations meurtries vers une terre idéalisée.
Direction artistique et chorégraphie : Kader Attou
Interprétation en alternance : Kader Attou, Abdennour Belalit, Sim’Hamed Benalima, Fouaz Bounechada, Amine Boussa, Mabrouk Gouicem, Rachid Hamchaoui, Kevin Mischel, Salem Mouhajir, Nabil Ouelhadj, Chaouki Saïd, Hichem Sérir Abdallah
Création costumes : Nadia Genez
Création lumière : Fabrice Crouzet
Musique : Manuel Wandji
Production : la Cie Accrorap,
Coproduction : La Coursive Scène Nationale de La Rochelle, le CCN de Franche-Comté à Belfort, Le Prisme de Saint-Quentin-en-Yvelines et le Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine.
Avec l’aide de Châteauvallon – Scène Nationale
Avec le soutien du Conseil régional de Franche-Comté dans le cadre de sa convention avec l’AFAA.
« Avec Douar, le chorégraphe Kader Attou a travaillé avec de jeunes danseurs algériens. Il évite les clichés engendrés par les rêves d’émigration et met en scène l’ennui, l’attente qui rongent les désirs les plus secrets. De chaque côté de la mer, les jeunes se regardent dans cette pièce très tendre où l’on retrouve l’écriture à vif d’un créateur qui, depuis le début de la compagnie en 1989 à Saint-Priest, sait utiliser le hip hop pour réfléchir sur les questions de société qui le troublent ou le mettent en rage.»
Marie-Christine Vernay – LIBÉRATION
« Sur des mélopées traditionnelles arabes, la ligne abstraite du break (style acrobatique au sol), sa beauté âpre, prennent une puissance saisissante dans les tableaux d’ensemble. Danse solitaire à l’origine mais toujours sous le regard du groupe, le hip hop devient ici une force collective soudée par l’urgence et le plaisir de faire front ensembles. »
Rosita Boisseau – LE MONDE
« Mentir, s’évader, danser : la lutte pour la survie est au cœur du propos de Kader Attou. Le chorégraphe travaille, avec Douar, sur l’ennui, l’enfermement, les rêves d’exil. L’absurde avec ses silhouettes tendres à la Buster Keaton n’est jamais loin (…). Sons de la rue, bruits de radio, violon et oud arabo-andalou soutiennent leurs errances. Peu à peu, ces parcours de paumés gagnent en consistance, jusqu’à ce que, à la fin, chacun entre en scène portant une grande photo de lui-même, portrait hurlant le désir d’exister. Mais ces images évoquent aussi les milliers de disparus algériens, auxquels Kader Attou dédie Douar…».
Catherine Bedarida – LE MONDE
ANNÉE 2018
12 janvier — Chevilly La Rue, Théâtre André Malraux
19 et 20 avril — Vendôme, Le Minotaure
15 décembre — Palaiseau, Théâtre La Passerelle
ANNÉE 2017
8 janvier — Choisy-le-Roy, Théâtre Paul Eluard
7 février — Boulazac, Centre Culturel L’Agora
30 mai — Dinan, Théâtre des Jacobins
24 novembre — Château-Arnoux, Théâtre Durance
7 et 8 décembre — Belgique, Bruxelles, Théâtre Wolubilis
ANNÉE 2016
28 janvier — Saintes, Théâtre Gallia
24 mars — Scènes de Territoire, Le Théâtre / Bressuire
13 avril — Onet-Le-Château, Théâtre La Baleine
15 avril — Albi, Scène Nationale
27 avril – Chambly, La Faïencerie – Théâtre, Scène Nationale en préfiguration
3 mai — Narbonne, Le Théâtre – Scène Nationale
11 et 12 mai — Limoges, Centre Culturel Jean Gagnant – Scène Conventionnée
21 mai — Florac, La Genette Verte – ADDA – Scènes Croisées
31 mai — Nérac, Espace d’Albre
17 octobre — Amiens, Maison de la Culture
4 novembre — Charleville-Mézières, Le Théâtre
9 décembre — Dijon, Grand Théâtre, Festival Les Nuits d’Orient
ANNÉE 2014
2 décembre — Machecoul, Théâtre, Espace de Retz dans le cadre du Festival Terres d’ailleurs
4 décembre — Pont-Château, Carré d’Argent
Cie Accrorap
Direction Kader Attou
Création 2003
Pièce pour 9 danseurs
Dates
2020
Sam. 26 septembre
Chemnitz (Allemagne)
Jeu. 01 octobre
Genève, Festival Assemblage’s (Suisse)
Contact diffusion:
Romain Le Goff — romainlegoff@envotrecompagnie.fr
+33 (0)6 80 36 08 03