Les autres
(titre provisoire)
de Kader Attou, cie Accrorap
—
en résidence du 7 septembre au 2 octobre
et du 30 novembre au 19 décembre
Répétitions ouvertes au public
prévues en décembre (dates et horaires à venir)
chapelle Fromentin
entrée libre
réservation obligatoire
05 46 00 00 46
—
@Pierre Meunié
Note d’intention
« Créer un univers insolite et déroutant dans une interaction scénographie/musique/danse, tel est mon désir pour cette nouvelle création. Aux côtés de cinq danseurs, trois musiciens joueront en live avec des instruments atypiques et mystérieux. Parmi eux, le thérémine, instrument électronique dont on joue sans le toucher et qui produit des mélodies éclatantes évoquant la voix d’une femme à la pureté exceptionnelle. Le Cristal Baschet, « l’orgue de cristal » avec un clavier constitué de 54 baguettes de verre que le musicien effleure de ses doigts humidifiés et qui, par des effets de vibrations, dessine dans l’espace une sculpture sonore fascinante. Et j’ai demandé à Loup Barrow, grand spécialiste de cet instrument rare, de nous rejoindre avec aussi des percussions et autres curiosités musicales. A mes côtés pour la bande son, les envolées cristallines et électroniques de Régis Baillet (The Roots, Allegria) et le scénographe Olivier Borne (The Roots) dont j’aime particulièrement les propositions théâtrales et excentriques.
Mon souhait est de travailler des univers fantasques à partir d’une matière brute qui sort de l’ordinaire en explorant le potentiel de ces instruments étranges tout comme celui de chaque danseur pour faire émerger ce qui le rend unique dans sa virtuosité, sa fantaisie, sa capacité à jouer, prendre la parole et raconter. J’ai ici l’envie de revenir vers ce que j’aime : réinventer des lieux et des histoires en détournant des objets ou des situations de la vie quotidienne, en jonglant avec l’intensité, l’abstraction mais aussi l’absurde et la théâtralité. Faire se rencontrer des objets, des instruments et des êtres étonnants à l’intérieur d’une scénographie originale pour inventer une écriture dont j’espère qu’elle devienne elle-même atypique tout en créant de la poésie. Parler de l’humain fait partie de mes obsessions. Dans cette pièce, avec mes danseurs, il y a cette idée de chercher ce qui est enfoui en nous, que l’on ne connait pas et qui pourrait nous surprendre. Aller sur des terrains que l’on n’a pas l’habitude d’expérimenter
avec comme fil conducteur une seule question : qui sommes-nous réellement ? »
Kader Attou